Investir dans le Private Equity (ou capital-investissement) donne accès à l’univers des entreprises non cotées en Bourse, ancré dans l’économie réelle. C’est un placement long terme (en moyenne entre 5 et 10 ans) en contrepartie de l’acceptation d’un risque en capital. Le Private Equity peut offrir certaines opportunités pour diversifier ses placements. On vous explique tout en détail.
Qu’est-ce que le Private Equity ?
Le Private Equity, également appelé capital-investissement, consiste à prendre une participation dans 1 ou plusieurs entreprises non cotées en Bourse. Il joue un rôle clé dans l’économie : financement en dette et/ou en capital d’une strart-up, d’une très petite entreprise (TPE) ou encore d’une PME.
Le Private Equity intervient à différentes périodes dans la vie d’une entreprise : depuis sa création à sa cession en passant par l’accélération de son développement et même lorsqu’elle rencontre des difficultés.
On parle ainsi, selon les objectifs poursuivis, de 4 stratégies de Private Equity :
- Capital-risque ou capital innovation. Cela consiste à financer les débuts d’une jeune entreprise souvent innovante, à fort potentiel de croissance, dès sa création ou peu après. Ce type d’investissement comporte un risque élevé.
- Capital-développement. L’achat de titres non cotés peut concourir au développement d’entreprises, déjà rentables, qui souhaitent accélérer leur croissance ou améliorer leur capacité de production.
- Capital-transmission. Cette forme de Private Equity permet d’acheter tout ou partie du capital d’une entreprise dans l’objectif d’entamer ou de réaliser sa transmission.
- Capital-retournement : L’opération peut avoir pour objectif de participer au capital d’une entreprise qui rencontre des difficultés financières ou en liquidation judiciaire.
Le placement en Private Equity aide donc les entreprises à financer leur croissance, à créer des emplois et à investir dans de nouveaux projets.
Comment fonctionne le Private Equity en assurance vie ?
Les fonds de Private Equity prennent des participations dans des entreprises non cotées. Ils diffèrent des autres fonds principalement sur 3 points.
Tout d’abord, ce sont des investissements qui s’inscrivent dans la durée, afin de soutenir et d’accompagner les entreprises.
Ensuite, à la différence de certains Organismes de Placement Collectif en Valeurs Mobilières (OPCVM) traditionnels, investir dans le Private Equity implique une faible liquidité, nécessitant de ne pas avoir besoin de disposer des fonds investis sur une longue période. Les fonds de Private Equity sont généralement des fonds fermés et bloqués sur des périodes pouvant aller de 5 à 10 ans et parfois au-delà.
Enfin, si tous les investissements financent l’économie, il s’avère que ces fonds permettent non seulement de financer mais également d’accompagner les entreprises non cotées qui sont souvent de petites tailles.
Concrètement, le Private Equity participe à la création des entreprises, des emplois de demain, à la promotion de l’innovation et au développement des nouvelles technologies.
Quelles sont les formes d’investissement dans le Private Equity ?
Il est possible d’investir de 2 manières :
- soit en entrant directement dans le capital de sociétés non cotées et dans ce cas on parle du capital-investissement en direct,
- soit via plusieurs types de fonds de Private Equity recencés par l’Autorité des marchés financiers (AMF).
À titre d’exemple dans le second cas, vous pouvez investir via :
- les Fonds communs de placement à risques (FCPR), ils sont investis en titres d’entreprises non cotées à hauteur de 50 % minimum ;
- les Fonds d’investissement de proximité (FIP), ils sont investis dans des PME régionales à hauteur de 60 % minimum ;
- les Fonds communs de placement dans l’innovation (FCPI), ils sont centrés sur les entreprises innovantes non cotées en Bourse à hauteur de 70 % minimum.
Ces fonds peuvent être disponibles, sous conditions, via un compte-titres, un PEA ou encore à l’intérieur d’une enveloppe fiscale comme l’assurance vie. Depuis 2019, il est possible d’utiliser son Plan d’Epargne Retraite (PER) pour investir ce type de fonds, grâce à la loi Pacte.
A qui s’adresse le Private Equity ?
Les fonds de Private Equity s’adressent avant tout aux investisseurs institutionnels. Mais de plus en plus de fonds s’ouvrent à de nouveaux types d’investisseurs : un entrepreneur, un investisseur particulier en recherche de performances peu corrélées aux marchés cotés. En général, le montant d’entrée minimum à avoir pour souscrire à ces fonds de Private Equity dépend de chaque société de gestion, du fonds choisi et de la somme à investir. Si certains fonds peuvent être accessibles à partir de 1 000 €, d’autres peuvent l’être à partir de 100.000 €. Cependant, il est à noter que la capacité à investir ou non en Private Equity doit prendre en compte l’horizon de placement, le montant ainsi que le profil de risque de l’investisseur.
Pourquoi investir dans le Private Equity ?
Autrefois réservé essentiellement aux banques et aux fonds de pensions, le Private Equity est un moyen de donner du sens à son épargne en investissant dans l’économie réelle. Ce type d’investissement est aussi un outil de diversification, à considérer pour son patrimoine financier sur le long terme (entre 5 et 10 ans). Accéder à ces actifs financiers non cotés en Bourse peut être l’opportunité de profiter d’un potentiel de performances relativement décorrélées des autres placements financiers traditionnels des marchés financiers. C’est-à-dire que lorsque les marchés actions baissent, les fonds de Private Equity ne suivent pas forcément la tendance. Enfin, certains fonds peuvent être éligibles à des enveloppes telles que le PEA ou l’assurance vie, ce qui peut les rendre attractifs d’un point de vue fiscal.
Les montant investis sur les supports en unités de compte ne sont pas garantis mais sont sujets à des fluctuations à la hausse comme à la baisse dépendant en particulier de l’évolution des marchés financiers et/ou immobiliers. Ils présentent donc un risque de perte en capital pouvant être partielle ou totale. L’assureur ne s’engage que sur le nombre d’unités de compte et non sur leur valeur.
Quels sont les risques d’investissement dans le Private Equity ?
Comme tout placement capable d’offrir un potentiel de rendement élevé, l’investissement dans ces produits financiers comporte des risques puisqu’il dépend notamment de la croissance des entreprises en portefeuille (entreprises non cotées). Il existe notamment un risque de perte en capital, partiel ou total. Par ailleurs, les performances passées ne présagent pas des performances futures. Même si le Private Equity a affiché d’excellents résultats ces dernières années. Il n’est pas certain que les rendements soient aussi bons pour les années à venir. Tout investisseur potentiel doit donc disposer des connaissances et de l’expérience nécessaires pour évaluer les caractéristiques et les risques liés à chaque opération.
Le Private Equity est un placement intéressant pour les investisseurs qui souhaitent diversifier leur patrimoine financier. En revanche, il est important de rappeler qu’il est illiquide par nature : c’est-à-dire que les possibilités de cession sont nulles, sauf exception. Les sommes épargnées sont bloquées sur le long terme (généralement entre 5 et 10 ans).