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En 2023, l’environnement macro-économique est resté marqué en France par une inflation forte, qui s’est hissée à 4,9 %, soit un niveau presque aussi élevé qu’en 2022 (5,2 %). Concernant les taux directeurs de la Banque centrale européenne (BCE), ils se sont stabilisés à 4 % en fin d’année après plusieurs hausses successives. Dans ce contexte particulier, des placements financiers plus risqués étaient souvent nécessaires afin d’obtenir une rémunération supérieure à l’inflation. Mais tous n’ont pas aussi bien performé !
Des marchés boursiers résilients malgré l’incertitude
Après une année 2022 compliquée, la Bourse s’est ressaisie partout dans le monde. En France, le CAC 40 affichait une performance historique, avec + 16,5 % sur l’année. Aux États-Unis, les marchés boursiers atteignaient également de beaux scores : + 13,4 % pour le Dow Jones et + 23,9 % pour le Nasdaq, les 2 indices phares. Au Japon, le Nikkei avait même bondi de + 28 % sur l’année !
Comment expliquer cette embellie, malgré un contexte international toujours difficile (guerres en Ukraine et au Proche-Orient, tensions avec la Chine…) ? Les marchés avaient principalement anticipé une baisse progressive des taux directeurs des banques centrales, après le resserrement de 2022. Ces taux avaient en effet fini par se stabiliser en fin d’année comme attendu.
Le marché avait également été soutenu par quelques secteurs en plein essor. Les valeurs les plus fortes se trouvaient du côté de l’intelligence artificielle (Apple, Microsoft, Alphabet, Tesla, Amazon, Nvidia, Meta…), des semi-conducteurs, ou encore de la blockchain. Certains pays émergents comme le Brésil s’étaient révélés également attractifs pour les investisseurs. Les mêmes bonnes performances avaient été observées sur les marchés obligataires, soutenus par la fin de la hausse des taux directeurs.
Conséquence directe, tous les supports d’épargne qui s’appuyaient sur les marchés boursiers avaient bénéficié de leurs bonnes performances. Ainsi, l’assurance vie, les Plans d’épargne retraite (PER) et ou encore les Plans d’épargne en actions (PEA) affichaient des performances très positives, après une année 2022 en berne.
L’immobilier, des performances contrastées en 2023
Immobilier, la fin de l’euphorie ?
Le marché de l’immobilier a connu un sort différent en 2023. La hausse des taux directeurs a entraîné une augmentation brutale des taux de crédit immobilier. La conséquence directe a été une forte baisse du nombre de transactions en France sur l’année.
Une baisse du montant moyen des transactions a également été observée sur l’ensemble du marché français : d’après les Notaires de France, le prix moyen a glissé de 2 % sur les appartements, et de 1,6 % sur les maisons. Cette baisse était plus marquée encore en Île-de-France. Pour rappel, le marché en 2022 était en hausse de 4,8 %, et même de 7,1 % sur l’Île-de-France !
Néanmoins, on relevait de fortes disparités selon les communes ou régions visées. La dynamique restait bonne dans plusieurs villes moyennes (Le Mans, Tours, Reims…) ainsi que sur tout le littoral Atlantique.
Par ailleurs, l’investissement locatif restait un placement très intéressant, avec une pénurie persistante de logements dans de nombreuses grandes et moyennes villes qui maintenait une certaine tension sur les loyers. Il était donc plus intéressant cette année-là de garder son bien immobilier en location que de le revendre !
L’immobilier indirect, une belle stabilité
Du côté de l’immobilier indirect, une performance d’environ 4,5 % net était attendue en moyenne pour les SCPI (Société civile de placement immobilier), soit un chiffre très stable par rapport à 2022 et en ligne avec les dernières années. La « pierre papier » est restée donc une valeur sûre, qui offrait un placement à la fois diversifié – autant dans l’immobilier résidentiel que commercial – et dynamique en termes de rendement. Parmi les secteurs ayant le mieux performé, on trouvait notamment les SCPI résidentielles ou logistiques.
Seule ombre au tableau, la collecte nette de fonds des SCPI a nettement diminué en 2023 : selon les chiffres des 9 premiers mois de l’année, celle-ci affichait une baisse de 36 % par rapport à 2022, avec un volume de rachats important et une baisse du prix des parts. Il faut néanmoins rappeler que 2022 constituait une année record de ce point de vue.
Les cryptomonnaies, un secteur en voie de normalisation ?
Parmi les placements alternatifs incontournables des dernières années, les cryptomonnaies avaient encore fait l’actualité. En novembre 2022, la 2e plus grande plateforme d’échange de cryptomonnaies FTX avait annoncé sa mise en faillite suite aux agissements frauduleux de son emblématique PDG Sam Bankman-Fried.
Ces événements avaient en réalité été perçus comme une forme de « nettoyage » du marché. En témoignent les performances des principales valeurs sur 2023 : le Bitcoin notamment a grimpé de 155 %, quand l’autre monnaie phare, l’Ethereum, affichait une hausse annuelle de 85 %.
Dans les faits, les cryptomonnaies jouissaient d’un regain de popularité dû à l’intérêt croissant des autorités de régulation pour ce marché, qui contribuait à le crédibiliser. En juin, l’Union Européenne avait publié un règlement sur le marché des crypto-actifs ; en novembre, c’est le G20 qui avait adopté une feuille de route pour la régulation des cryptomonnaies, qui devait permettre d’établir un cadre solide de surveillance du marché sur le long terme.
La dernière grande nouvelle date de janvier 2024 : après une longue attente, le régulateur américain a autorisé la création de fonds indiciels (ETF ou Exchange traded fund) en cryptomonnaies, permettant aux investisseurs de placer leur argent sur ce marché sans devoir acheter directement de devises numériques. Plusieurs grands gestionnaires d’actifs, tels que Blackrock, Fidelity ou Ark Invest, se sont déjà lancés – signe d’une institutionnalisation croissante de ce secteur.
Retrouvez toutes ces informations dans l'infographie ci-dessous :
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